Arrivée en Mongolie |
13. septembre 2014 · Commentaires fermés · Catégories: Carnet de voyage, Mongolie

Après avoir fait mes adieux à Amélie et Mehdi je passais quelques heures à l’aéroport de Dempasar où je profitais du WiFi performant pour mettre en ligne quelques vidéos et tenter désespérément de prendre contact avec des hôtes de Couchsurfing à Oulan Bator. N’ayant pas eu de réponse de la part de ceux que j’avais contactés auparavant, je tentais ma chance auprès de Meg, une jeune guide touristique. Cette fois la chance fut au rendez-vous, elle me répondit dans la foulée et me donnait l’adresse de son bureau en plein coeur de la capitale. C’est donc l’esprit léger que je m’apprêtait à embarquer dans mon avion à destination de Singapour.

Au passage du bureau de l’émigration, j’ai eu la mauvaise surprise d’apprendre que le visa était dépassé d’un jour et qu’il me fallait payer une amende. Pour ceux d’entre vous qui me lisent, sachez que même si vous arrivez dans un pays à 23h50, les dix dernières minutes du jour sont comptabilisées comme un jour entier aux yeux de l’immigration. Je quittais donc Bali un peu contrarié, et je retrouvais avec plaisir l’aéroport de Singapour avant de passer la nuit dans un avion pour Pékin. Au petit matin, après avoir traversé le terminal sans fin de l’aéroport international de Pékin, je prenais enfin place dans l’avion qui devait me conduire en Mongolie.


Le dépaysement fut total. Dépaysement météorologique tout d’abord. Ayant quitté l’Indonésie et sa trentaine de degrés humides, j’avais perdu une quinzaine de degrés et voilà qu’il pleuvait. De plus, je fus surpris par la taille de l’aéroport international d’Oulan Bator, à peine plus grand que celui de Castres ou de Rodez. A notre arrivée il n’était fréquenté que par des chauffeurs de taxi qui attendaient les passagers de notre avion, le prochain vol n’étant pas prévu avant plusieurs heures. Le passage au bureau de l’immigration fut rapide et sans problème, j’avais un visa en règle qui était d’ailleurs inutile puisque tous les ressortissants européens en sont exemptés depuis le mois de juin 2014.
Arrivé dans le hall de l’aéroport, j’ai retiré quelques tugrits afin de payer un taxi pour m’emmener chez mon hôtesse. Un chauffeur de taxi d’une soixantaine d’années et aux yeux très clairs m’a alpagué et ne m’a plus lâché d’une semelle jusqu’à ce que je monte dans sa voiture. Comme il ne parlait pas anglais, c’est un autre chauffeur, jeune et anglophone qui a négocié le prix pour moi. Les routes étaient ce jour-là très peu fréquentée. Il était bizarre de croiser des voitures aux volants indifféremment à gauche ou à droite en fonction de la provenance du véhicule.

Ayant l’adresse détaillée de Meg, mon chauffeur fut plein de bonne volonté, mais impossible de s’y retrouver au milieu des blocs d’habitations soviétiques. Après une demi-heure, je laissais mon taxi partir et décidais de me débrouiller seul, sous la pluie, sans plus de succès. Je suis alors entré dans le State Department Store, le centre commercial central d’Oulan Bator (ou Ulaanbaatar, dit aussi UB) afin de me connecter à Internet pour reprendre contact avec Meg. La vendeuse d’une bijouterie m’a gentiment aidée. J’avais un message de Meg me donnant le numéro de téléphone de Jemma (une australienne), sa collègue de bureau. Je l’ai appelée et elle m’a retrouvé dans la rue pour m’amener au bureau de Meg, ou une petite chambre tranquille m’attendait. Meg ne pouvait être disponible car sa famille lui rendait une visite imprévue. Jemma s’est donc chargée de me familiariser avec les lieux, avant d’aller faire quelques courses et de finir dans un pub de la ville où les expatriés anglophones ont l’habitude de se retrouver, pour déguster le « sunday roast », viande rôtie accompagnée de légumes et d’une sauce à la menthe. Autour de cet excellent repas Jemma m’a dressé la liste de tous les lieux à visiter dans la capitale pour les jours suivants. Je regagnais alors mon nouveau chez moi, prêt à explorer ce pays qui me faisait tant rêver.

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