Java, ses routes et ses volcans |

Après une semaine à explorer la ville de Jogjakarta et ses environs, il était temps de reprendre la route en direction de l’est, afin de s’approcher peu à peu de Bali. Nous voici donc embarqués dans un minibus avec Amélie et Mehdi sur les routes chaotiques de Java à destination de Pacitan, sur les bords de l’Océan Indien. Là, nous avons loué des scooters pour explorer les alentours, la plage de Klayar et la grotte de Goa Gong avant de finir la journée sur la plage de Pacitan.

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Le lendemain a été une véritable épreuve pour nos nerfs. Nous avions choisi de reprendre un minibus pour Blitar, pensant Malang trop loin pour y arriver en une journée. De bon matin nous avons attendu à la guest house que le bus arrive. Avec une très grosse heure de retard nous avons embarqué dans le véhicule qui n’avait pas de coffre pour mettre les bagages. Le chauffeur insistait pour qu’on monte à l’arrière alors qu’il était vide. Nous avons répondu que nous étions malades en voiture pour rester devant. Après avoir passé une bonne heure de plus à tourner dans toutes les rues pour récupérer les autres passagers, nous nous sommes vite retrouvés à l’étroit. Les locaux voyageaient avec bagages et colis. Nous avons été bien contents de ne pas être tout au fond, aux places les plus exiguës alors que nous étions les plus grands. Après plusieurs heures de voyage inconfortable, chaud et moite, nous avons eu droit à un dernier coup bas du chauffeur, toujours souriant, qui voulait nous déposer à un autre hôtel que celui que nous lui avions demandé, tout en nous certifiant que c’était celui-là. Après bien des discussions à la réception de cet hôtel nous avons finalement réussi à nous faire déposer à l’endroit voulu, indiqué dans notre guide.
L’hôtel était vide et nous avons vite compris pourquoi en visitant les chambres, humides et pleines de petits insectes aimables, moustiques, blattes et autres puces de lits. Nous avons aussitôt fui l’endroit en quête d’une chambre plus décente. Nous avons marché deux heures avec nos sacs pour trouver un hôtel de libre, en vain. C’était un jour férié. Nous avons alors sauté dans un bus public qui nous a amené à Malang et où nous avons eu beaucoup de chance de trouver où dormir en faisant ajouter un lit d’appoint dans la chambre pour réduire les frais.

Le lendemain matin nous avons trouvé une autre auberge moins chère dans laquelle nous avons pris la dernière chambre, où l’on aurait pu dormir à 5. Les sacs posés, nous avons visité la ville. La soirée restera longtemps dans nos mémoire. Nous avons eu la désagréable surprise de trouver 3 blattes dans la salle de bain qu’Amélie a courageusement supprimées avec ses tongues tueuses. Le problème est qu’une blatte morte attire ses congénères, et nous avons assisté à un véritable défilé dans la salle de bain pendant toute la soirée. Au petit matin, nous en avions tué 21, la dernière ayant passé la nuit dans la chambre à agoniser sur le dos sans qu’on ne la trouve.

A peine sorti de la chambre un indonésien qui se trouvait dans l’auberge nous a proposé de nous amener voir un autre animal… un tigre. Nous l’avons suivi avec enthousiasme et avons sauté dans un taxi pour nous rendre dans une village en périphérie de Malang. Mulan, une tigresse du Bengale se trouvait dans une école, dans laquelle son maitre occupait une chambre donnant sur un jardin grillagé. Nous avons pu observer le fauve de très près et même la caresser, non sans appréhension.

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De retour à Malang nous avons pris un bus public pour nous rendre à Probolinggo, puis un minibus pour atteindre le bourg de Cemoro Lawang afin d’admirer le lever de soleil sur le volcan Bromo. Encore une fois la route a été longue et fatigante. Dans le minibus nous avons fait la connaissance de Gilles et Karène, un couple de parisiens en vacances en Indonésie. Nous avons dîné tous ensemble avant d’aller nous coucher tôt pour nous retrouver à 3h du matin pour le départ de la marche.

C’était bien la première fois qu’on avait froid en Indonésie ; le Bromo culmine à 2217 m d’altitude. Heureusement après quelques minutes de marche ce n’était plus le cas. Il nous a fallu une petite heure pour atteindre le point d’observation, il suffisait alors de laisser faire la nature. Spectacle magique.

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Le jour levé, nous avons fait l’ascension du volcan Bromo. Pas si facile, entre les colonnes de petits chevaux pour touristes fainéants qui soulevaient la poussière, les pentes du volcan qui se dérobaient sous nos pas et la chaleur apparue avec le soleil.

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En fin de matinée nous avons poursuivi notre marathon pour reprendre un bus (avec changements) vers Bondowoso. Notre petit groupe comptant désormais 5 personnes, nous avons traversé la ville accompagnés par un jeune indonésien qui nous a menés jusqu’à un hôtel d’un excellent rapport qualité/prix avec une piscine gigantesque. Nous n’avons pas tardé à nous coucher car le marathon n’était pas terminé.

A 2h30 nous étions à nouveau sur le pied de guerre pour nous rendre en taxi au pied du volcan Kawah Ijen pour le lever du jour. Nous voulions y aller de nuit pour admirer les fameuses flammes bleues, mais nous avions trop de route pour arriver de nuit. Il fait jour très tôt en Indonésie, le pays étant situé sur l’équateur.
La marche jusqu’au sommet fut assez difficile du fait de la pente forte, mais le panorama en valait la peine. Avant d’arriver en haut du cratère on pouvait déjà sentir les vapeurs soufrées irriter les narines et les poumons. Nous avions heureusement emporté des paréos en guise de masques. Nous avons croisé de nombreux mineurs descendant avec leurs paniers emplis de soufre sur les épaules, chacun transportant entre 60 et 120 kilos à chaque voyage, et ce quatre fois par jour. Nous avions déjà du mal à monter avec nos petits (et légers) sacs à dos…
 Arrivés au sommet, la vue était surréaliste. Au fond du cratère, un lac magnifique, turquoise. Aussi le plus acide du monde (avec un pH de 0,2 sur une échelle de 0 à 14). Sur les bords du lac se dégageait un nuage de fumée jaune aux odeurs d’oeuf pourri changeant de forme au gré du vent. Nous voulions voir tout ça de plus près, nous avons donc suivi un mineur qui nous a servi de guide.
Je ne détaille pas plus l’expédition, vous pouvez voir tout ça dans la vidéo à la fin de l’article.

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A 9h du matin nous avons dû redescendre pour repartir à l’hôtel (3h de route) avant le check out. Le chauffeur a fait des merveilles et nous sommes contre toute attente arrivés à temps.

Nos sacs faits en quatrième vitesse nous avons quitté l’hôtel et avons arrêté 5 becaks (des cyclo-pousses javanais) pour nous déposer à la gare routière. Une nouvelle journée de bus s’annonçait, avec plusieurs changements jusqu’à Banyuwangi où nous avons finalement pris le ferry jusqu’à Bali. Un dernier petit trajet en bus durement négocié et nous pouvions enfin goûter au repos si bien mérité.

Java et ses volcans from Dans les pas de Nicolas on Vimeo.

7 commentaires

  1. On est la nico..a te lire et a ns regaler…merci beaucoup pour partage

  2. Jolie vidéo et jolies photos !!!! Bonne continuation

  3. Martissou et Partissou

    Super !!!!
    Continue bien et profite de ces moments inoubliables!
    Bisous

  4. Magnifique ! Tu as réalisé un de mes rêves : même si cette bête est en captivité tu as pu caresser un tigre !!!!!!!! A part ça , la vidéo est superbe et la musique si bien adaptée : un plaisir pour les yeux et les oreilles.

  5. Bien sûr, je passe le texte et les photos précédant la vidéo qui sont eux aussi édifiants : même les galères n’en semblent pas ! :D