Mon arrivée en Indonésie |

Le 15 mai, au matin de mon départ de Singapour, je partais une nouvelle fois vers l’inconnu. Un billet d’avion en poche réservé quelques jours auparavant depuis mon auberge singapourienne devait me mener à Jakarta. Que faire à Jakarta ? Où loger ? On verra bien. J’avais un peu potassé mon guide de l’Indonésie mais dans le flou total, j’avais décidé de ne rien décider et de me laisser porter par les événements.


Après un vol sans encombre j’ai atterri dans la capitale indonésienne, immense, polluée, et où la richesse côtoie la misère. J’avais lu des avis plutôt négatifs sur cette ville et je n’avais guère envie d’y perdre trop de temps, mon visa n’étant que de 30 jours. Les formalités de l’immigration passées, je me suis dirigé vers le premier distributeur pour retirer quelques rupiahs. Au vu du taux de change, les quelques rupiahs s’étant transformé en 2,5 millions, je me retrouvais avec une liasse de plus d’un centimètre d’épaisseur entre les mains. Tout surpris que j’étais, j’en ai oublié ma carte bancaire dans le distributeur. Heureusement la dame passant après moi, une indonésienne, m’a rattrapé pour me la rendre.

Au distributeur d’à côté j’ai fait la connaissance de deux touristes françaises en vacances pour 3 semaines. Comme on avait tous les trois du temps devant nous, nous avons beaucoup discuté des choses à voir ou à éviter, des gens, des coutumes locales… Le conseil que j’en ai retenu était qu’il ne me fallait pas rester à Jakarta si je n’avais rien de précis à y faire, et qu’il me valait mieux partir au plus tôt vers Jogjakarta, la capitale culturelle de Java. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je me retrouvais devant un bureau d’Air Asia et achetais un billet pour le prochain vol, 2h plus tard.

Quelques turbulences plus tard et une voisine terrifiée cramponnée à mon bras, j’atterrissais à « Jogja ». Mon planning s’étant un peu précisé, j’ai pris le temps de lire ce qu’il me fallait savoir sur cette ville, et notamment ce qui concernait les transports. A la sortie de l’aéroport je m’attendais naturellement à me faire harceler par les taxis. Je les ai longtemps fait poireauter et j’ai tenté de négocier les tarifs, mais le meilleur prix que j’ai pu obtenir étant 80 000 Rp, je préférais attendre le bus public à 3 000 Rp. Dans l’arrêt de bus, le personnel a été adorable et a répondu à toutes mes questions tout en s’intéressant à mon voyage. Dans le bus, les passagers ont été aussi très prévenants et souriants. Je descendais à l’arrêt le plus proche (ou le moins loin) d’un des deux quartiers regroupant les guesthouses et commençais à marcher, mon guide à la main, en me repérant sur le plan du quartier.
M’étant arrêté à un carrefour pour vérifier la carte, un couple de touristes bretons, Medhi et Amélie, m’a très vite abordé, voyant ma tête de voyageur perdu et mon guide en français. En moins de 5 minutes ils m’emmenaient avec eux dans leur home stay, qui était aussi celle que j’avais repérée sur mon guide et dont les françaises du matin m’avaient vanté les qualités. Le choix était excellent, une petite chambre avec ventilateur à 3 pas de la piscine entourée de palmiers et autres plantes tropicales à moins de 8€, petit-déjeuner inclus.

C’est ainsi qu’en une journée j’ai changé mes plans, trouvé des compagnons de voyage m’ayant tout de suite adopté et avec qui j’allais voyager un mois entier dans la bonne humeur. L’avenir s’annonçait excitant et plein de promesses.

Un commentaire

  1. Martissou et Martissou

    Heureusement que nous apprenons les péripéties (CB, Turbulences…) après la bataille !